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Comparer les versions : 22r (#45)

Éthiopien d'Abbadie 266
Statut : Terminé
Révision :

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Version du 12/04/2021 avril 2021 11:59:24 par Mathildealain
Page créée avec « === loix coutumières === ==== preuves par écrit a ==== ==== reméré b ==== ==== confiscation d'heritage c ==== ==== axiome Sur le pouv. du Roi… »

Deprecated: Function strftime() is deprecated in /var/www/vhosts/transcrire.histolab.fr/httpdocs/omeka/themes/transcrire/view/scripto/scripto/public-app/revision/compare.phtml on line 72

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Version du 01/03/2022 mars 2022 15:43:55 par Mathildealain
Cette révision est marquée comme complète.
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=== loix coutumières ===
+
=== loix coutumières ===  
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==== preuves par écrit a ====
 
==== preuves par écrit a ====
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bⱥ michtou wⱥlⱥdo
 +
bⱥ k'ⱥbtou nⱥgⱥdo
 +
bⱥ mⱥtⱥbou yⱥ ŧanⱥk'ⱥ
 +
afou [bⱥ?] kⱥ'ban yⱥ tⱥlⱥkⱥlⱥkⱥ
 +
 +
ont eu des enfans de leur femme, qui ont trafiqué avec leur
 +
propre bien, qui ont le col entouré d'un matⱥb qui ont rincé
 +
leur bouche avec la Sainte communion, en un mot de gens pieux
 +
établis et connus. De cette façon le témoignage oral informe une
 +
preuve par écrit.
  
  
 
==== reméré b  ====
 
==== reméré b  ====
 +
 +
 +
Si un homme a vendu un héritage qui formait indivis entre lui et une personne absente
 +
celle-ci à son retour a le droit de reprendre son héritage en citant l'axiome juridique suivant :
 +
ha ayn rouk'o trop loin pour l’œil
 +
ha ödj tⱥlko trop profond pour la main }
 +
pour expliquer son silence. Dans ce cas l'acheteur
 +
perd son argent s'il n'a eu soin de faire donner
 +
caution et cette caution n'a pas alors d'action contre le propriétaire reintégré.
  
  
 
==== confiscation d'heritage c  ====
 
==== confiscation d'heritage c  ====
  
 +
Si un homme en place comme Ras ou dⱥdjazmat' s'empare d'un héritage on attend une
 +
occasion favorable pour se faire réintégrer d'après l'axiome ci-contre:
 +
daña siwatta tⱥnⱥgⱥr quand un juge vient parle
 +
wanz sigwⱥdⱥl tⱥchagⱥr quand une rivière baisse, traverse
 +
qui me parait incompatible avec toute espèce de proscription.
  
 
==== axiome Sur le pouv. du Roi d  ====
 
==== axiome Sur le pouv. du Roi d  ====
 +
 +
 +
Cependant si le <u>nögous</u> lui-même
 +
a pris la terre on admet qu'il en a le droit selon
 +
l'axiome ci-contre qui signifie que le Roi peut
 +
t'af itⱥkⱥlal il plante le bout d'une branche
 +
Sör inⱥkⱥlal il arrache la racine }
 +
66 a
 +
déposséder un père pour donner au plus petit au dernier de ses enfants. Aujourd'hui cependant si le
 +
nögous prenait un rim on lui en contesterait le droit en disant que puisqu'il n'a pas fondé de
 +
<u>rim</u> il n'a pas le droit d'en abolir. Si le nögous d'aujourd'hui gagné pas le Ras ou dⱥdjazmat'
 +
prenait un <u>röst</u> on attendrait la mort de ce Ras selon l'axiome c et l'on plaiderait séduction
  
  
 
==== seduction e  ====
 
==== seduction e  ====
 +
 +
 +
selon l'axiome ci-contre on serait reintégré
 +
lödj bⱥ k'ⱥlⱥbⱥt enfant par une baque
 +
dⱥmmⱥt bⱥ wattⱥt chat par du lait
 +
alors par un autre Ras ou dⱥdjazmat' mais si
 +
le Roi avait confisqué l'héritage au profit d'un des membres de la famille royale il y aurait eu
 +
possession Royale contre laquelle on ne peut plaider. En d'autres termes le Roi est le maitre de la
 +
terre maxime despotique qui n'est contrebalancée que par la puissance héréditaire des [Tⱥka?].
  
  
 
==== immunité f  ====
 
==== immunité f  ====
  
 +
Du tems des Rois Gondⱥr ne payait pas d'impot d'où
 +
l'axiome f.
 +
ⱥndjⱥra bⱥ sⱥfed pain sur plat
 +
amole bⱥ gamⱥd yallⱥ amole [bⱥrom?] dans sa corde
  
 
==== redevances g  ====
 
==== redevances g  ====
  
 +
Aujourd'hui cependant il paie un sel par
 +
feu annuellement et jusqu'à l'arrivée de l'Aboun chaque feu donnait aussi en sel impot dit:
 +
<u>yⱥ aboun mⱥgⱥjia</u> qui a produit au moins 10 000$ dont D. Oubie garda 2000$. cependant
 +
aŧe koso bitatou quand le Roi but le koso
 +
dⱥrba betot' kⱥzⱥno les gens de dⱥrbabet s'affligèrent             
 +
quelques parties de Gondⱥr furent baties sur
 +
redevance comme dⱥrba bet qui devait
 +
un boeuf chaque 2 mois pour la viande que mange le Roi après le koso, d'où le dicton g. les gens du
 +
ras gⱥbya devaient un pain par maison chaque fois que le Roi tenait adⱥrach c.a.d. fesait manger
 +
chez lui. on applique aussi à un impot inoui ou autre illégalité l'axiome bizarre :
  
 
==== illégalité h ====
 
==== illégalité h ====
 +
 +
ala göbi yⱥtⱥgⱥbba entrer où cela ne convient pas
 +
ha chⱥmma yⱥ tⱥŧⱥfⱥ dabba c'est faire un dabba en écrivant sur une toge
 +
 +
où le dabba est le vetement
 +
en cuir des moines
 +
et est ici identifié avec le parchemin.
  
  
 
==== punition du vol i ====
 
==== punition du vol i ====
 +
 +
Dans Gondⱥr les voleurs sont jugés par le nögous. au 1.er vol on <s>le</s> fouette autour du
 +
marché avec le fouet du laboureur : c'est ce qu'on appelle yⱥ aŧe mⱥkⱥr ou le conseil paternel
 +
du Roi à la 1ère récidive on coupe la main droite : à la 3e on pend le voleur sur l'adⱥbabay.
  
  
 
==== arbitres ii ====
 
==== arbitres ii ====
 +
 +
lors d'une action pour dommages interets lors de coups portés sans mort on s'adresse au daña qui ordonne en
 +
général de nommer des arbitres ou choumagilie, un nombre de 5 ou 7 ce qui est un reste de salgan Galla. 
 +
le daña choisit un de ces arbitres comme chef c.a.d. pour être yⱥ choumagilie daña, et ils arbitrent
 +
61 a
 +
dans la maison de l'un d'eux. S'ils arbitrent p. ex. deux wakkⱥt d'or ils prient le plaignant d'en
 +
pardonner la 1/2 par égard pour les arbitres. ensuite les parties vont devant le <u>daña</u> ou juge et comme
 +
en définitif on a adjugé un wakkⱥt le condamné paie un wakkⱥt au daña comme frais de
  
  
 
==== dommages interêts j ====
 
==== dommages interêts j ====
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justice, et là s'arrêtent ordinair.t ses débours car il est honteux d'exiger des dommages interets d'où
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l'axiome j qui est cite comme
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impossibilité.
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bⱥ kasa yⱥ k'ⱥbⱥrⱥ devenu riche par dommages intérêts
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bag wat yⱥ sⱥkⱥrⱥ yallⱥm devenu ivre par du petit lait
  
  
 
==== hypothèques k ====
 
==== hypothèques k ====
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si le propriétaire d'un <u>röst</u> emprunte 10$ p.ex. en donnant pour gage sa terre (chose rare car
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on préfère la caution qui possède maison et femme légitime) et va commercer : s'il revient sans le sel
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(sans le sol) on assemble des arbitres qui décident ordinairement que le prêteur donnera encore 10
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autre talari au marchand malheureux car il est cruel dit-on de le priver de son bien pour un
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seul coup de la fortune. mais au 2e échec on l'oblige à vendre son röst ou héritage pour
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payer son créancier. le droit Abyssin est très-paternel en ceci.
  
  
 
==== prescription talion l ====
 
==== prescription talion l ====
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l'axiome c est absolu. il n'y a point de prescription soit civile soit criminelle. Pour le cas de
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mort ou de blessures graves on suit à la lettre la règle du talion. un enfant tomba d'un arbre
 +
sur un autre enfant qu'il tua. La mère de ce dernier comme dⱥmmⱥña (plus proche parent sur
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lequel tomba le devoir de venger le sang) s'adressa au juge qui décida qu'elle pouvait très-
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legalement tuer le meurtrier de son fils en tombant sur lui du haut d'un arbre. on conçoit
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qu'elle s'y refusa et la chose en resta là.
  
  
==== dam<s>m</s>aña m  ====
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==== dⱥm<s>m</s>ⱥña m  ====
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Le dⱥm<s>m</s>ⱥña est le plus proche parent naturel. à son défaut c'est le fils adoptif (yⱥ tout lödj
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ou fils de la mammelle) ou le fils <s>pu</s> d'adoption putative (yⱥ k'al kidan lödj)ou même le
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domestique. le désir de venger le sang va si loin que si le camarade accidentel d'un homme
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tué sur le <u>brⱥha</u> ou desert, tue le meurtrier on le regarde comme innocent de tout sang
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puis qu'il est devenu dⱥmmⱥña par circonstance.
  
  
 
==== donations n ====
 
==== donations n ====
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une donation excessive est reduite après la mort du donateur : <s>car</s> à cet effet on regarde
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le donataire s'il n'est pas de la famille comme un enfant d'adoption présumée (yⱥ k'ⱥl
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kidan lödj) : il rapporte la donation à la masse de l'heritage où il reçoit une part
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prenante égale à celle d'un autre enfant et rien de plus.
  
  
 
==== testament o ====
 
==== testament o ====
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Les testamens sont reçus oralement par des anciens mais souvent par le confesseur seul.t
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comme fit le Lik' Atkou. Si le confesseur déclare même sous serment avoir été institué à la
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place de l'héritier naturel il est mis hors cour malgré la prédominance de droit ecclésiastique
 +
en Abyssinie.
  
  
 
==== jurisdiction p ====
 
==== jurisdiction p ====
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bⱥ houlⱥt daña aymwagⱥdou Comme dans tous les pays du monde on ne peut pas déférer une même cause
 +
be houlⱥt batör aymⱥttou sauf le cas d'appel, a<s>au même</s> deux  juges d'où l'axiome p c'est à dire on ne plaide
 +
pas devant deux juges : on ne frappe pas avec deux batons.
  
  
 
==== Roi q ====
 
==== Roi q ====
  
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La jurisdiction est très-faible en Abyssinie d'où est né l'axiome q qu'on cite pour revenir sur le jugement
 +
nögous hⱥ motⱥ sⱥdⱥt d'un roi défunt c-a-d. après la mort du Roi exil : après le coucher du soleil
 +
ŧahay ha gⱥbba ⱥrbⱥt ténèbres. Cependant si la ligne suivie par le Roi défunt est<s>suivie</s> continuée on peut répondre
 +
aŧe mⱥdⱥb c.a.d. l'aŧe est le siège, la Reine est l'appui ou en d'autres termes les conseillers du Roi sont
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ytege gⱥdⱥb solidaires de sa sentence. l'axiome q montre la faiblesse des coutumes Abyssines.
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==== r ====
 
==== r ====
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une femme n'est admise à ester en justice ou à être caution qu'autant qu'elle est propriétaire de son
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set bⱥtawⱥk' fait et non en puissance de mari car dans ce dernier cas on lui expliquerait l'axiome s
  
  
 
==== s ====
 
==== s ====
  
 +
bⱥ wand ialⱥk' c.a.d. bien qu'une femme sache que (son procès) finisse par un homme. Si la femme est
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seule et propriétaire c'est le cas d'appliquer l'axiome: yⱥ set afele yⱥ bⱥgⱥlo mⱥdöu tⱥwatallⱥt'.
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une femme bavarde (qui se mêle de ce qui ne la concerne pas) sera caution pour (la vente
 +
d'une) mule.
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==== caution juridique t ====
 
==== caution juridique t ====
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 +
Lorsque deux parties se présentent devant un juge elles exposent l'affaire d'abord et lorsque l'une
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d'elles demande à l'autre de faire entendre ses témoins ce que l'autre ne peut refuser sans renoncer à se
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faire entendre devant le juge, ce dernier demande une caution à chaque partie. La caution donnée de cette
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sorte remplace l'avoué car le juge accepte la caution qu'il connait et a son recours contre elle pour ses frais
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