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− | + | 121 | |
− | Les | + | === Les Falacha === |
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− | an mais les | + | |
− | + | <u>83</u> | |
− | principe bien que les | + | |
− | + | ||
− | est une fête, ainsi que le 10e jour de la Lune | + | |
− | + | Passons aux fȇtes des Exilés. En principe il y en a tant qu'il ne resterait que deux journées de travail par | |
− | + | an mais les Exilés sont pauvres isolés de leurs frères et obligés de travailler beaucoup. Aussi ignorent-ils la plupart | |
− | + | des fêtes ainsi que (Le V. XXV, 4) le repos de la 7è année. L'année écclésiastique fut évidemment lunaire dans le | |
− | + | principe bien que les F. aient aujourd'hui adopté le calendrier des chrétiens. Le <s>jour de</s> Chaque [ajout]jour de[/ajout] nouvelle Lune | |
− | matin au pain | + | est une fête, ainsi que le 10e jour de la Lune : ceux qui observent cette fête (arfe asⱥrt) obtiennent aisement les |
− | l' | + | faveurs de Dieu car le portier du ciel se laisse fléchir ce jour là. Les jours de fȇte on communie de grand |
− | + | matin au pain azyme. Le service est entièrement oral et dépend de la faconade du prȇtre. Seulement on lit | |
− | la fête des tabernacles mais un | + | l'ouvrage dit astⱥri le jour de la fȇte de ce nom qu'on appelle aussi bⱥa'lⱥ Yosefet qui arrivé le 10 mⱥs- |
− | père après avoir passé 5 jours à faire des | + | -kⱥrrⱥm. C'est le jour où Joseph revit son père. 5 jours après est le bⱥa'lⱥ mⱥtsⱥlⱥt qui me semble être |
− | sera | + | la fête des tabernacles mais un F. me dit que c'est la commémoration des festins que donna Joseph à son |
− | + | père après avoir passé 5 jours à faire des provisions. Lesa est la nouvelle lune de mⱥgabit dont le 14e jour | |
− | + | sera Paques s'il tombe dans le mois de miazya. autrement le jour de Paques est le 14e jour de la lune de | |
− | + | miazya car cette fête n’a jamais lieu dans aucun autre mois. En 1842 le lundi 25 miazya [réserve] était | |
− | le jour de boho ou de pain fermenté et la | + | le jour de <u>boho</u> ou de pain fermenté et la Paques des F. était le lundi 18 miazya [réserve] car on |
− | ne s'attache pas à faire tomber toujours, comme les | + | ne s'attache pas à faire tomber toujours, comme les Chrétiens cette fȇte sur le Sabbat. A la nouvelle |
− | Lune de hödar on fete l' | + | Lune de hödar on fete l'entrevue de Moise avec le Tout Puissant et le 10e jour de cette lune est la |
− | commemoration de la reception de | + | commemoration de la reception de moïse par les Israelites. Le 12 Sⱥne est la reception des tables |
− | la loi : on l'appelle ord.t touwassi | + | de la loi: on l'appelle ord.t <u>touwassi mⱥrⱥr</u> ou entrée de la saison des pluies. La nouvelle lune de |
− | + | Nahase se nomme chaghi [arabe] barabou et est une des grandes fetes (a'wda a'mⱥt) de l'année. Le | |
− | 28 nahase nommé | + | 28 nahase nommé tⱥzkarⱥ abraham est l'anniversaire de la mort de ce patriarche ainsi que |
− | de Sara | + | de Sara, Isaac et Jacob. on mange le gera ce jour là. mⱥchi barabou est la nouvelle lune du |
− | mois de | + | mois de Tör. En 1842 le tazkarⱥ abraham était à peu près au milieu de pagwmen. on appelle |
− | cette fête | + | cette fête <u>bⱥkⱥr baa'l</u> (tête ainée) prob.t parce que c'est la plus ancienne <s>fête</s>. Le 1e jour de la lune |
− | de | + | de touwassi mⱥrⱥr et de mⱥchi mⱥrⱥr on mange son pain <s>av</s> brisé avec du beurre et du caillé, |
− | + | à peu près comme les Gallas. Je dois observer qu'un diacre F. m'expliqua autrement arfe asⱥrt (litt.t. | |
− | dixième de la | + | dixième de la lune) : selon lui c'était en 1842 le 25 hamle puis le 25 nahase puis le 20 mⱥskⱥrrⱥm et ainsi |
− | toujours de 30 en 30 jours de sorte que cette fête fait le jour de l'année en 73 ans. S'il | + | toujours de 30 en 30 jours de sorte que cette fête fait le jour de l'année en 73 ans. S'il en est ainsi l’institution |
de cette fête doit dater de l'époque où les Egyptiens et prob.t le reste du monde d'alors usaient de l'année | de cette fête doit dater de l'époque où les Egyptiens et prob.t le reste du monde d'alors usaient de l'année | ||
− | vague de 360 jours | + | vague de 360 jours. |
− | La manière dont les | + | |
− | n'existe auj. qu'en Abyssinie bien qu'on puisse expliquer comme les Abyssins le passage de | + | |
− | + | La manière dont les F. se vétissent au repas paschal ne peut s'expliquer que par un usage qui | |
− | + | n'existe auj. qu'en Abyssinie bien qu'on puisse expliquer comme les Abyssins le passage de | |
− | + | St. Luc XVII-8. La loi de moise (Exod. XII, 11) dit qu'on doit se ceindre pour le soir de Pȃques. En Europe nous | |
− | d' | + | disons que les sandales le baton et la ceinture sont des préparatifs de voyage pour sortir de la terre |
− | + | d'Egypte mais les F. ceignent leurs toges sur le bas du corps selon l'us Abyssin pour témoigner leur | |
− | et les | + | respect et de cette façon on ne peut faire dix pas de suite sans trébucher. C'est ce qu'on nomme <u>tatⱥk</u> |
− | la | + | et les prêtres chrétiens se ceignent ainsi pour dire la messe. baa’lⱥ tⱥfsöht (fête de joie) est le nom |
− | commencé à se retourner. Pendant les | + | de la Paque chez les Exiles. on y mange debout du pain azyme et un mouton d'une année dont les cornes ont |
− | + | commencé à se retourner. Pendant les sept jours d'ensuite on ne mange que du pain azyme. | |
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− | Les | + | [Lya?] est le jour de l'annonce fait par Moïse aux Israelites de leur prochaine sortie d'Egypte.[touwⱥni?] |
− | chez les | + | mⱥrⱥr est le 42e jour après le jour de levain ou le 60e. après Paques. mⱥhalat deux mois après <s>paques</s> |
− | komos et même à l' | + | <u>astⱥri</u> c.a.d. en <u>tökⱥmt</u>, est la grande fête de reunion et le jour de pelerinage à Ḳoḥwaroua. |
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− | + | Les F. ont des dⱥbtara ou chantres mais comme ceux-ci n'ont pas de fiefs ils n'ont pas acquis | |
− | sur sa main et l'on frotte la salive sur toute sa tête. | + | chez les Exilés cette absurde prépondérance qui chez les Chrétiens leur fait dicter des lois aux |
− | prière signifie auj. Dieu des Dieux mais on la traduit comme chez les | + | prêtres, aux komos et même à l'Evȇque ou Aboun. L'institution des Lik'ⱥ kahnat (mot à mot archiprêtres) [in existe?] chez les F. |
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− | + | La prière que j'ai copiée (25U) est un charme contre les dangers. on le lit p. ex. avant de se mettre | |
− | + | en route et comme la salive a été sanctifiée en prononçant les noms du Tout Puissant on crache ensuite | |
− | flexion des | + | sur sa main et l'on frotte la salive sur toute sa tête. L’expression <s>amlak amalkⱥt</s> dans cette |
− | ceremonie de l'ardet sorte de | + | prière signifie auj. Dieu des Dieux mais on la traduit comme chez les Chrétiens par le Seigneur des |
− | sur l'enfant ensuite sur sa mère et enfin on verse de l'eau sur l'enfant sur | + | Seigneurs selon la signification primitive du mot መለከ quand on prononce ces mots toute la |
− | etc. Elle communie ensuite au | + | congrégation F. se lève [ajout]ceint sa toge [/ajout] de mȇme qu'au mot ወረድከ፡ [(tu es descendu (sur terre)]. Ceci rappelle la genu- |
− | + | -flexion des Chrétiens ou Et Homo factus est. L'usage de la salive consacrée se trouve aussi dans la | |
− | l'ardet bien que les plus instruits | + | ceremonie de l'ardet sorte de cérémonie de relevailles. on lit d'abord le livre dit <u>ardet</u> puis on crache |
− | + | sur l'enfant ensuite sur sa mère et enfin on verse de l'eau sur l'enfant sur sa mère sur ses habits. | |
− | contraire | + | etc. Elle communie ensuite au froment : la pauvreté a fait auj. abandonner l'usage de manger |
− | sortie d'Egypte. Ils voulurent mesurer les | + | ensuite de l'agneau que la mère aurait offert au prêtre. Les Chrétiens d'Abyssinie emploient aussi |
− | environ trois milles de | + | l'<u>ardet</u> bien que les plus instruits d’entreux reprouvent hautement un livre qu'il faut probablement |
− | + | attribuer aux Falacha. Les Chrétiens disent que les XII ardet étaient disciples de N.S. les Exilés au | |
− | + | contraire prétendent qu'ils étaient XII Israélites venus après les chefs des XII tribus et contemporaines de la | |
− | + | sortie d'Egypte. Ils voulurent mesurer les dimensions de toutes les oeuvres de Dieu mais arrivés à | |
− | Roi et comme les ennemis savaient que les Exiles ne se battent | + | environ trois milles de Jehovah ils sentirent un vent entrer dans leurs narines et périrent. |
− | ce jour là. Le Roi ayant | + | |
− | de concert | + | |
− | douteux tourna contre les | + | les F. ont une jolie tradition sur l'efficacité de leurs prières. 500 des leurs étaient dans l'armée des |
− | celui | + | Roi et comme les ennemis savaient que les Exiles ne se battent jamais le samedi ils attaquèrent |
− | Les F attachent une gr. | + | ce jour là. Le Roi ayant en vain prié les F. de se battre leur demanda [le matin?] leur prière et ils virent |
− | + | de concert ዘ፡ሀሎ፡ leur prière d'habitude comme les Chrétiens disent እግዚኦ፡ Le combat jusqu’alors | |
− | langue | + | douteux tourna contre les rebelles. zⱥ hⱥllo est l'énonciation du plus beau nom de la Divinité : |
− | tellement | + | celui qui EST. |
− | sans avoir recours à des | + | |
− | Les | + | Les F. attachent une gr. importance aux noms de Dieu comme dans la Cabale des Juifs. Cette |
− | + | circonstance et le fait qu'un grand nombre de ces noms est terminé par el (ኤል) semble indiquer que la | |
− | pas été sanctionné par le | + | langue Hébraïque était le berceau de la liturgie des Falacha. Auj. la plupart de ces noms sont |
− | livres des Macchabées est sont ceux des | + | tellement déformés par l'insouciance Abyssine qu'il serait difficile d'en reconnaitre les racines hébraïques |
− | + | sans avoir recours à des hypothèses qui exigent une grande habitude de la langue de Moïse. | |
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− | inconnu aux | + | Les Exilés reçoivent comme canoniques toutes les parties de l'Ancien Testament y compris ce qui n'a |
− | la plupart des chrétiens sont bien | + | pas été sanctionné par le Concile de Trente c.a.d. les 3e et 4e livres d'Esdras, henok, le koufali. Leurs |
− | Après avoir ainsi | + | livres des Macchabées <s>est</s> sont ceux des Chrétiens d'Abyssinie mais fort différens des livres connus |
− | + | chez nous sous le même nom. les principaux autres ouvrages sont le Sⱥne fⱥtⱥrⱥt ou histoire de la | |
− | + | création, tözaze sⱥnbat ou traité sur le Sabbat, sa'tat ou livre d'heures et mⱥkⱥbⱥb elias ouvrage | |
− | à demi | + | inconnu aux chrétiens et que je n'ai pu examiner. Tous ces livres sont écrits en Gööz langue avec laquelle |
− | l'origine | + | la plupart des chrétiens sont bien famillarisés. |
− | et l' | + | |
− | + | Après avoir ainsi donné une idée de la religion des F. on est naturellement amené à y joindre au moins une | |
− | + | conjecture sur leur origine. la communion de pur froment, le 1/2 baptȇme de l'<u>ardöt</u> et le respect dû au <u>wⱥrⱥdka</u> | |
− | le fonds de toutes les religions en Ethiopie. La religion oromo connue chez la race Gimira des Agaw comme | + | (tu es descendu sur terre) pourraient faire croire que la religion des Exilés est un christianisme perverti ou plutôt |
− | chez les tribus A'far ou sous semitiques des Gallas ne peut être | + | à demi-compris : mais la négation de la divinité de N.S. Jesus Christ, le sabbat du Samedi, l'impurété de l’accouchée, |
− | dont elle diffère toutefois sous bien des rapports, et selon toutes les | + | l'origine Hebraïque des noms mystiques de Dieu, le sacrifice sanglant de Pȃques, le respect dû au Pentateuque, |
− | + | et l'idée de l'impureté contractée par un contact physique avec un homme d'une autre secte nous ramènent | |
− | + | forcément à conclure que si les F. ne sont pas des Juifs purs auj. c'est que leur Foi a été changée par le | |
− | + | tems, l'isolement de la mère patrie et surtout par cette insouciance de critique et de recherches qui fait | |
− | + | le fonds de toutes les religions en Ethiopie. La religion oromo connue chez la race Gimira des Agaw comme | |
− | soit par | + | chez les tribus A'far ou sous semitiques des Gallas ne peut être ramenée qu'à la religion chrétienne |
− | + | dont elle diffère toutefois sous bien des rapports, et selon toutes les apparences par le manque de mis- | |
− | + | sionnaires. Les jeûnes F. à l'occasion de la capture de Jerusalem par Nabuchodonosor, observés avec tant de | |
+ | rigueur par tous les F, le respect dû à Joseph dont les traditions ont dû vivre en Egypte jusqu'à ce que le | ||
+ | Fils de marie allat les y effacer <s>par</s> et les 1/2 preuves données dans la p. 25 nous amènent assez naturellement à la | ||
+ | supposition que des Juifs en petit nombre auraient emigré <s>soit</s> après la prise du Roi Sidicias, soit par Adulis | ||
+ | soit par Meroe, et auraient enseigné leur foi aux tribus Agaw, que la répugnance pour une langue étrangère | ||
+ | manifestée par l'ignorance totale de l'Arabe et du Copthe malgré une succession de 105 Patriarches dans |