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Éthiopien d'Abbadie 267
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Version du 17/02/2022 février 2022 22:07:34 par FCuzol
Page créée avec « 175 285 === lois coutumières (Gondar 5 mai 1848) === puis pour ne pas lui enlever un droit déjà acquis. [ I… »

Deprecated: Function strftime() is deprecated in /var/www/vhosts/transcrire.histolab.fr/httpdocs/omeka/themes/transcrire/view/scripto/scripto/public-app/revision/compare.phtml on line 72

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Version du 05/04/2022 avril 2022 13:04:23 par Anaiswion
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=== lois coutumières (Gondar 5 mai 1848) ===
 
=== lois coutumières (Gondar 5 mai 1848) ===
 +
 
puis pour ne pas lui enlever un droit déjà acquis.
 
puis pour ne pas lui enlever un droit déjà acquis.
  [ Il y avait jadis un 2e. Ras appelé Dug Ras (ou plutôt hidug Ras dans
+
[Il y avait jadis un 2e. Ras appelé Dug Ras (ou plutôt hidug Ras dans
 
le principe), et dont les fonctions étaient de gérer les biens de l'Abun. Cet officier  
 
le principe), et dont les fonctions étaient de gérer les biens de l'Abun. Cet officier  
après avoir attaché le Ras warq battait ses tambours depuis le palais jusque
+
après avoir attaché le Ras wⱥrq battait ses tambours depuis le palais jusque
 
dans le sanctuaire de l'Abun. Il y avait en Tigre 15 gouverneurs qui  
 
dans le sanctuaire de l'Abun. Il y avait en Tigre 15 gouverneurs qui  
portaient le gamma de <u>mantila arfu</u>. Les chefs du Hamasen et du sarawe
+
portaient le gamma de <u>mantila arfu</u>. Les chefs du Hamasen et du Sⱥrawe
donnaient le gamma aux autres dont l'un était le nibur id dit auj.
+
donnaient le gamma aux autres dont l'un était le nịbur ịd dit auj.
nabrid.]
+
nⱥbrid.]
  Jadis les Liqaout devaient être instruits, dans le fatha nagart dit-on, mais auj. même
+
 
ils ne permettent pas qu'on appelle [d'eux?] au fatha nagart. Jadis comme auj. on choisissait
+
Jadis les Liqaont devaient être instruits, dans le fⱥtha nⱥgⱥst dit-on, mais auj. même
 +
ils ne permettent pas qu'on appelle [d'eux?] au fⱥtha nⱥgⱥst. Jadis comme auj. on choisissait
 
son juge et le maître de maison jugeait ses domestiques et ses locataires on
 
son juge et le maître de maison jugeait ses domestiques et ses locataires on
appelait de là au wanbar car même le gouverneur du pays n'avait pas le droit
+
appelait de là au wanbⱥr car même le gouverneur du pays n'avait pas le droit
de juger. Pour faciliter les appels on ne prenait pas alors comme auj. [?]:
+
de juger. Pour faciliter les appels on ne prenait pas alors comme auj. le መነሠ፡
manaxxa ou caution pécuniaire pr. l'appel. Il n'y avait alors d'exception à cette
+
mⱥnⱥxxa ou caution pécuniaire pr. l'appel. Il n'y avait alors d'exception à cette
dernière règle que dans le cas de [?]: (ou environ déni de justice, ou forfaiture). Du
+
dernière règle que dans le cas de አበላ፡ (ou environ déni de justice, ou forfaiture). Du
reste le manaxxa à payer <u>ensuite </u> était [en?]waqet de Gondar à Damot, de  
+
reste le mⱥnⱥxxa à payer <u>ensuite </u> était [en?] wⱥqet de Gondⱥr à Damot, de  
Gondar à tigre ou de Gondar à garagara qui était une grande ville.
+
Gondⱥr à tigre ou de Gondⱥr à gⱥrⱥgⱥra qui était une grande ville.
  Les wanbar des provinces étaient subordonnés ([?]) aux Liqaout et choisis
+
 
 +
Les wanbⱥr des provinces étaient subordonnés (ሎላልት) aux Liqaont et choisis
 
par eux pour leur savoir et leur habileté à juger. Dans <s>Gonda</s> chaque pays gou-
 
par eux pour leur savoir et leur habileté à juger. Dans <s>Gonda</s> chaque pays gou-
-verné par un dajaz mac il y avait un wanbar. Les wanbar de Gondar étaient au
+
-verné par un dⱥjazmac il y avait un wanbⱥr. Les wanbⱥr de Gondⱥr étaient au
nombre de 4 étaient fils des Liqaout et leur succédaient ensuite. Ils siègeaient au  
+
nombre de 4 étaient fils des Liqaont et leur succédaient ensuite. Ils siègeaient au  
 
marché dont ils avaient la police et pouvaient juger les petites offenses sur place et
 
marché dont ils avaient la police et pouvaient juger les petites offenses sur place et
 
même infliger la bastonnade. Aucun gouverneur ne pouvait juger même s'il était
 
même infliger la bastonnade. Aucun gouverneur ne pouvait juger même s'il était
Bitwadad (qui fait ce qu'il veut) d'où l'on voit que les pouvoirs militaire et judiciaire
+
Bitwⱥdⱥd (qui fait ce qu'il veut) d'où l'on voit que les pouvoirs militaire et judiciaire
 
étaient bien séparés.
 
étaient bien séparés.
  Le 1/3 des frais de justice appartenait au juge, les 2/3 au dajazmac. Dans le cas de
+
 
 +
Le 1/3 des frais de justice appartenait au juge, les 2/3 au dⱥjazmac. Dans le cas de
 
vol on estimait la chose volée dont deux valeurs étaient données au propriétaire et 2
 
vol on estimait la chose volée dont deux valeurs étaient données au propriétaire et 2
 
allaient comme frais de justice. Lors de condamnation afflictive il n'y avait pas de  
 
allaient comme frais de justice. Lors de condamnation afflictive il n'y avait pas de  
 
frais de justice mais si l'on acceptait le prix du sang en cas d'assassinat ou
 
frais de justice mais si l'on acceptait le prix du sang en cas d'assassinat ou
meurtre on repartissait entre 4. p.ex:
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meurtre on repartissait entre 4. p. ex : le prix du sang a été fixé à 50
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wⱥqet : 24 revenaient au parent qui poursuit la réparation, 24 au juge, un
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au kwarⱥña ou geolier et un au <u>resa asnⱥx</u> serviteur du Roi qui constatait
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les meurtres et fesait enterrer les cadavres.
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A Gondⱥr les sergens de ville formaient ce qu'on appellait yⱥdⱥl cịfra
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et étaient au nombre de 400, qui fesaient la garde en 4 sections. Si dans une
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des sections on trouvait un cadavre fraîchement tué sans pouvoir
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constater qui était le meurtrier on fesait périr le chef de la section pour
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satisfaire la vindicte publique. Que deviendraient nos officiers de police si
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Paris était régi comme Gondⱥr?
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Les Liqaont n'admettent d'appel de leur tribunal au fⱥthⱥ nⱥgⱥst, mais
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en cas d'embarras ils vont consulter les professeurs de ce livre : d'ailleurs on ne l'ouvrait jamais
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en présence du Roi.
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L'appel des wⱥnbar des provinces allait en cour de Liqaont.- Le tⱥkakịn de Bⱥlⱥsa
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était un bitwⱥdⱥd.- Le bet daña était le juge de 1ère instance même dans Gondⱥr - L'usage
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de payer tant par rivière lors d'un voyage pour parvenir en cour d'appel a existé
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de tout tems mais n'était payé qu'après coup et par le perdant.
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==== Selon le qes aŧe Gⱥbrⱥ mⱥdhịn ====
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Jadis les Liqaont s'asseyaient tous les jours sur la place du palais pour être plus accessibles
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au peuple <s>et</s> pour entendre les plaintes et les juger. Le roi envoyait demander les causes et les
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jugemens : les messagers royaux finirent par apprendre ainsi le droit par routine et obtinrent
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par suite le droit de juger sous le nom de Azzaj mais devant le Roi seulement car ils
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n'ont jamais jugé chez eux comme les Liqaont.
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Devant le Roi les jugemens étaient prononcés dans l'ordre suivant: 1°. par un Liq de
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gauche 2°. un Liq de droite. 3°. un Azzaj de gauche. 4°. un Azzaj de droite. 5°. un Liq de
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gauche etc.
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Les Liqaont s'appelaient jadis wanbⱥroc. Les Azzaj dans tous les cas ne participent
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en rien au dañⱥnⱥt c.a.d. aux frais payés par la partie perdant. Les wanbⱥroc
 +
d'aujourd'hui dits እግር፡ ዛኮኔ፡ (pour ịgịr diakon) jugent avant les Liq comme juges adjoints
 +
quand ceux-ci jugent chez eux, mais devant le Roi les ịgịr zakone n'ont pas le
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droit de juger, et ne donnent jamais leur avis. Du reste ils ne peuvent pas juger chez
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eux, mais seulement avant les Liqaont et chez ces derniers. - Les liqaont sont nommés par le
 +
Roi: ils envoyaient jadis un wanbⱥr de leur choix pris dans la race des Liqaont dans
 +
chaque province de l'empire. Jadis le kⱥntiba ne jugeait que dans le cas d'absence des
 +
Liqaont et lorsque ceux-ci avaient été appelés par le roi à le suivre en campagne
 +
ce qui n'arrivait pas toujours.
 +
 
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Je ne sais si l'appel d'un wanbⱥr de province allait droit en cours des
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Liqaont - Les Azzajoc transmettent leurs charges, à défaut de fils, aux fils de leurs
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filles. il n'en est pas de même des liqaont qui ne peuvent donner que la charge
 +
d'Azzaj à des fils par descendance féminine : <s>mais</s> cela seul.t à défaut de fils d'Azzaj.
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Il y avait jadis un grand nombre de wanbĭr dans les provinces et ils jouissaient des
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fiefs députés à cet effet par les Liqaont.
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Jadis les frais étaient arbitraires mais on les modulait d'après la fortune du
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plaideur perdant. Auj. les Liqaont n'ont de frais à percevoir que pour les plaids
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qui regardent leurs propres fiefs.
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D'après l'antique us celui qui enseigne une religion étrangère en Abyssinie
 +
était puni de mort (confirmé par Liq Zena) et les Fⱥlaxa etc. ne pouvaient
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enseigner qu'aux enfans des Fⱥlaxa etc.
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Tous les grands officiers de la couronne jugeaient en présence du Roi mais je ne
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sais si c'était avant ou après les Liqaont.
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