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Comparer les versions : Page 106 (#107)

Carnet EF, 1897-1905
Statut : Approuvé
Révision :

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Version du 25/04/2017 avril 2017 11:38:59 par Transfuge
Page créée avec « pour ensuite s'en frictionner les tempes et les yeux. »

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Version du 19/09/2022 septembre 2022 10:54:00 par Rossana
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pour ensuite s'en frictionner les tempes et les yeux.
 
pour ensuite s'en frictionner les tempes et les yeux.
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Puis, le long de l'allée qui mène aux porches, sur les
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dalles funéraires déjetées, c'est toute la séquelle
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en bordure des mendiants : il y a des enfants couchés,
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recouverts d'un drap pour les préserver de la brûlure du
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trop grand soleil. Il y a des mendiants et des infirmes jusque
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dans le porche, et elles sont touchantes de familiarité, ces
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petites vieilles en haillons qui vous appuient sur le bras,
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vous arrêtent par la manche, réclamant le péage
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traditionnel, l'obole sacrée. A l'intérieur, avant vêpres.
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L'autel a l'air tout en or ; des guirlandes sont suspendues
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aux piliers. Un de ces piliers, presqu'au centre de
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la nef, entre la nef et le bas-côté nord, porte en guise d'autel
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une sorte de grotte où est représenté le baptême
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du Christ ; une balustrade l'entoure à demi. On défile
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processionnellement autour de ce pilier et un prêtre
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pose au-dessus de la tête de chacun un reliquaire d'argent
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en forme de buste. On fait le tour, paraît-il, surtout
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pour les enfants, qu'on porte, en effet, sur les bras.
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Cela les fait grandir et cela donne de la force aux grandes
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personnes. On s'empresse aussi devant <u>Dour ar Bis</u> : Il y
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a là des foules de gens mouillant leurs mouchoirs
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aux robinets et s'en frottant ensuite les yeux. Puis le
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défilé passe devant la balustrade du chœur. Une
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barrière faite de poteaux plantés dans les dalles et reliés
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par des tiges de fer oblige à passer sur un seul rang.
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Un jeune prêtre blond debout dans le chœur met le <u>doigt</u>
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dans les yeux de chaque pèlerin. Et il faut voir la
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gravité religieuse de tous ces visages. (Un vieux, aux
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yeux étranges, passe à son tour : noter cet épisode).
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Nous sortons de l'église. A remarquer la fenêtre de l'une
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des maisons du XVIe siècle qui sont en bordure du
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cimetière : cette fenêtre à meneaux est juste à hauteur
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du sol. On voit au dedans des gens qui boivent.
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Comme nous regagnons l'hôtel, tout à coup des sonneries
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de clairons, des roulements de tambours, un air
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de marche religieuse. Je monte à notre chambre.