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Déchiffrages en attente

Comparer les versions : Page 139 (#140)

Carnet EF, 1897-1905
Statut : Approuvé
Révision :

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Version du 08/08/2017 août 2017 09:18:36 par Transfuge
Page créée avec « 136 Pas de formes, pas d'expansion, de la sauvagerie. Que vais-je trouver dans ma tournée ? J'y vais pourtant le cœur léger." »

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Version du 09/08/2017 août 2017 17:25:33 par Transfuge
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Que vais-je trouver dans ma tournée ? J'y vais pourtant  
 
Que vais-je trouver dans ma tournée ? J'y vais pourtant  
 
le cœur léger."
 
le cœur léger."
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"Je transcris ici quelques impressions et pensées.
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"1er avril. A Brélès, soir. Soirée splendide, un peu
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fraîche. -Beau temps éternel. - Beaux cours d'eau, belles
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prairies.
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"Depuis quinze jours, que de courses ! que de choses
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fastidieuses, monotones ! Partout, bien-être, mais froideur.
 +
Que de légendes détruites ! O poétique Bretagne,
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que deviens-tu devant la réalité ! L'ignorance est notoire,
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les signes extérieurs exagérés. Tout cela accourt
 +
avec empressement, hommes et femmes sont à genoux,
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n'osant lever la tête, comme au passage de Bouddha.
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On n'entre pas dans le cœur de ces gens-là. Ils viennent
 +
à vous froidement, maires, conseillers de toute
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espèce, ils s'agenouillent sans rien dire, sans expression
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de figure, et ils attendent. Cela fait mal
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au cœur et glace. Ils ont l'air inconscients. Les hommes
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ont l'air de n'avoir pas d'autres passions que celle
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de cacher leurs impressions.
 +
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La nuit s'assombrit, Ouessant paraît et
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s'allume dans le lointain.
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Somme toute, impression de tristesse et de désillusion".
 +
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"20 mai. Enfin, me voilà de retour. Je suis
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chez moi, je mangerai chez moi, je coucherai chez
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moi.
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 +
"Arrivé à 4 heures du soir. Pas âme qui vive à
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la gare, ni ailleurs. Quelle froideur ! Comme il
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fera bon s'enfermer chez soi ! Les derniers jours
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ont été semblables aux premiers, cérémonies et réceptions
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fastidieuses. Ici il faut compter sur l'isolement