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Version actuelle datée du 19 septembre 2022 à 09:46
Une expression de supplication triste. De sa droite il tient son chapeau contre sa poitrine. Il a les braies, les pieds dans de mauvais chaussons sans bouts. A sa ceinture est passé son bissac dont les sacs se doublent sur sa jambe gauche.
Au-dessous, est la statue couchée et endormie, la tête sur son coude gauche, de Saint-Hubert.
De l'autre côté de l'autel est un saint Xyste, la crosse manque. Il est coiffé d'un bonnet, manteau rouge tombant sur le devant en pointe ; à ses pieds un dragon. -
Le vent m'arrive, violent, par les vitres cassées. - Un air sale, abandonné ; des fientes d'oiseaux couvrent cet autel et le piédestal. La petite statue du saint sous le baldaquin, elle-même en est couverte ; et ils doivent venir se percher sur son gril. - Du reste, il y a de ces fientes dans toute la chapelle. - Au mur nord, il y a un râtelier pour suspendre les béquilles.
Ces fientes, me dit une bonne femme "zo choc'h caouennet" (des chouettes).
On continue la route vers le sud. Quelques mètres plus loin est la fameuse fontaine. C'est une espèce de puits circulaire contemporain de la chapelle. Un canal étroit en pierre conduit l'eau dans une espèce de petit bassin qui sert de déversoir au trop-plein, puis à un bassin très large, en contre-bas. Le mur au haut duquel s'ouvre la bouche du canal est en pierre de taille avec un banc pour s'asseoir. L'eau tombe entre pierres en consoles. - L'eau qui tombe va ensuite, dans le même bassin, à un étang lavoir. - Je m'imaginais quelque chose de plus monumental ; mais on sent très bien que c'est ici un lieu consacré par
[croquis de la fontaine en marge]