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+ | visiter l'île Tristan dans laquelle jamais encore je n'ai | ||
+ | mis le pied. Nous suivons la rue qui mène à l'église, puis par | ||
+ | delà une autre rue toute calme, toute marine, qui aboutit |
Version actuelle datée du 19 septembre 2022 à 10:19
l'intérieur d'un caveau funèbre, avec cette voûte. Une fenêtre carrée placée à trois mètres de hauteur éclaire le haut, percée dans l'épaisseur de la muraille. Dans un coin un buffet avec vitrines. Dans les deux angles, de chaque côté de la fenêtre, des armoires d'angle. Aux murs sont appendues, se faisant face aux deux bouts, les photographies de deux phares. L'un à droite est le phare des Pierres Noires, sur sa masse de rochers, avec ses fenêtres qui se soulèvent comme des fermetures de sabords. Mon Goulven Dénès aura pris soin de visser le sabord, extérieurement. L'autre est le phare du Créac'h, en Ouessant. Une petite table carrée contre mur ; au centre de la pièce, une table ronde, avec sa toile cirée, place à quatre couverts. C'est celle sur laquelle j'écris. Quelques chaises cannelées ça et là. Contre le mur, en face de moi, trois champignons de porte-manteau. Au premier palier, une antichambre avec fenêtre à rideaux blancs ; des bancs de fer garnis de cuir de chaque côté : des photographies aussi représentant la Pointe du Raz et des Roches d'Ouessant, deux bustes, celui de Beautemps- Beaupré et celui d'Augustin Fresnel. De là, à droite, on entre dans le salon ; un canapé, une table et trois fauteuils, puis, du salon on passe dans la chambre à coucher. Dans le salon, photographies de vues marines, l'Abervrac'h, l'entrée d'Audierne, le port de l'île de Sein, etc.
Dimanche. 20 mars. Je suis venu avec marraine voir Maufra à Douarnenez, et nous allons dans le joli matin blanc, voilé, un matin de fiançailles avec de fines traînées de ouates et de mousselines, visiter l'île Tristan dans laquelle jamais encore je n'ai mis le pied. Nous suivons la rue qui mène à l'église, puis par delà une autre rue toute calme, toute marine, qui aboutit