Différences entre les versions de « 4:50:4413 »
(Page créée avec « 153 La grand-mère de M. Le Bourhis lui parlait souvent d'une exécution qu'elle avait vu faire sur la place de Callac, où fut guillotiné un malfaiteur du nom de Le Baon... ») |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
153 | 153 | ||
+ | |||
La grand-mère de M. Le Bourhis | La grand-mère de M. Le Bourhis | ||
lui parlait souvent d'une exécution | lui parlait souvent d'une exécution | ||
Ligne 8 : | Ligne 9 : | ||
Kermaria en Tréglamus | Kermaria en Tréglamus | ||
− | Ce vendredi 18 août 1911. - Nous | + | <u>Ce vendredi 18 août 1911</u>. - Nous |
sommes venus, après déjeuner, par des champs | sommes venus, après déjeuner, par des champs | ||
et de vieux chemins encaissés, moitié voies | et de vieux chemins encaissés, moitié voies | ||
charretières, moitié avenues dépouillées - | charretières, moitié avenues dépouillées - | ||
sous la grande ardeur torride de l'après-midi, | sous la grande ardeur torride de l'après-midi, | ||
− | jusqu'à ce fameux lieu de Comorre | + | jusqu'à ce fameux lieu de <u>Comorre</u> |
dont j'ignorais jusqu'à ce jour l'existence | dont j'ignorais jusqu'à ce jour l'existence | ||
et qui, vers le milieu de XIXe siècle, appartenait | et qui, vers le milieu de XIXe siècle, appartenait | ||
encore à un M. de Comorre, et qui | encore à un M. de Comorre, et qui | ||
est aujourd'hui à M. Desjars, de Belle-Ile en T. | est aujourd'hui à M. Desjars, de Belle-Ile en T. | ||
+ | |||
De magnifiques avenues de vieux hêtres | De magnifiques avenues de vieux hêtres | ||
menaient encore au " château ", il y a | menaient encore au " château ", il y a |
Version actuelle datée du 26 septembre 2022 à 16:30
153
La grand-mère de M. Le Bourhis lui parlait souvent d'une exécution qu'elle avait vu faire sur la place de Callac, où fut guillotiné un malfaiteur du nom de Le Baon ou Le Fraon la dernière dont Callac ait été témoin.
Kermaria en Tréglamus Ce vendredi 18 août 1911. - Nous sommes venus, après déjeuner, par des champs et de vieux chemins encaissés, moitié voies charretières, moitié avenues dépouillées - sous la grande ardeur torride de l'après-midi, jusqu'à ce fameux lieu de Comorre dont j'ignorais jusqu'à ce jour l'existence et qui, vers le milieu de XIXe siècle, appartenait encore à un M. de Comorre, et qui est aujourd'hui à M. Desjars, de Belle-Ile en T.
De magnifiques avenues de vieux hêtres menaient encore au " château ", il y a peu de temps. Mais M. Desjars les a fait abattre et nous passons au milieu de leurs gds cadavres couchés que des sabotiers installés dans un coude, s'apprêtent à transformer en sabots. La principale avenue est encore debout. Deux rangées médianes de hêtres forment une voûte verte, ombrageant de chaque côté un chemin. Disposition curieuse et noble. De chaque côté de cette avenue se creusent les douves qui entourent en triangle la propriété. Elles sont vides d'eau, mais délicieusement ombragées en tunnel vert par des coudriers, des noisetiers,