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− | Notre 1er dimanche | + | [Page de l'agenda portant la date du dimanche 8 mars] |
− | sur le Nil. Il s'est levé radieux. La tempête de | + | |
− | sable semble suspendue, sinon arrêtée. J'ai bien | + | |
− | dormi. Levé à 7h10. Mary, plus vigilante que | + | Notre 1er dimanche sur le Nil. Il s'est levé radieux. La tempête de |
− | jamais n'a pas tardé à me rejoindre. Nous aimons | + | sable semble suspendue, sinon arrêtée. J'ai bien dormi. Levé à 7h10. Mary, plus vigilante que jamais n'a pas tardé à me rejoindre. Nous aimons |
− | bien cette heure matinale, si exquisement | + | bien cette heure matinale, si exquisement fraîche, où nous sommes seuls sur le pont, seuls avec le fleuve merveilleux, ses berges si variées |
− | fraîche, où nous sommes seuls sur le pont, seuls | + | dans leur monotonie. Le bateau, lui, était déjà en route depuis 5h. Le reis cherche evidt à rattraper le temps perdu à Assiout. - Mary fait |
− | avec le fleuve merveilleux, ses berges si variées | + | l'éducation de Bunker, le petit chien blanc d'Anne, si gentil : elle lui a déjà appris le <u>roll over</u>. - Ce qu'il y avait d'amusant hier, dans la farce de Harry, c'était de l'entendre baragouiner à tue-tête du soi-disant arabe, pendant que Saleh, sur le rivage, faisait semblant de vouloir le calmer. - Il nous a confié hier son intention d'écrire une pièce de théâtre pour démontrer l'absurdité de la prohibition. - Il y a 15 jours |
− | dans leur monotonie. Le bateau, lui, était déjà | + | aujourd'hui nous quittions Paris : que de choses depuis ! A Assiout, avant-hier, Saleh a mis à la poste une lettre de Mary à Monique et à Ninon. - Nous passons la nuit à <u>Dichna</u> : les hommes du village nous rendent notre visite. Après le diner, nous les trouvons assis en grappe sur le penchant de la berge. Ils me rendent tous mon salut de la main, quand je passe sur le pont. Saleh leur porte des biscuits de la part de Kate et ils les font porter par les enfants aux femmes assises un |
− | en route depuis 5h. Le reis cherche evidt à | + | peu plus loin dans l'ombre. Un d'eux à un fusil. C'est le chef de police. Tous les soirs nous sommes ainsi gardés, parait-il, contre tout attentat. |
− | rattraper le temps perdu à Assiout. - Mary fait | + | Et, en plus, il y a deux hommes du bord qui veillent, l'un à l'avant, l'autre, à l'arrière du bateau. |
− | l'éducation de Bunker, le petit chien blanc | ||
− | d'Anne, si gentil : elle lui a déjà appris le | ||
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− | la farce de Harry, c'était de l'entendre baragouiner | ||
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− | Saleh, sur le rivage, faisait semblant de vouloir | ||
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− | d'écrire une pièce de théâtre pour démontrer | ||
− | l'absurdité de la prohibition. - Il y a 15 jours | ||
− | aujourd'hui nous quittions Paris : que de choses | ||
− | depuis ! A Assiout, avant-hier, Saleh a | ||
− | mis à la poste une lettre de Mary à Monique | ||
− | et à Ninon. - Nous passons la nuit à Dichna : les | ||
− | hommes du village nous rendent notre visite. Après | ||
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− | penchant de la berge. Ils me rendent tous mon salut | ||
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− | leur porte des biscuits de la part de Kate et ils les | ||
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− | peu plus loin dans l'ombre. Un d'eux à un fusil. | ||
− | C'est le chef de police. Tous les soirs nous sommes | ||
− | ainsi gardés, parait-il, contre tout attentat. | ||
− | Et, en plus, il y a deux hommes du bord qui veillent, | ||
− | l'un à l'avant, l'autre, à l'arrière du bateau. |
Version actuelle datée du 13 septembre 2022 à 10:28
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[Page de l'agenda portant la date du dimanche 8 mars]
Notre 1er dimanche sur le Nil. Il s'est levé radieux. La tempête de
sable semble suspendue, sinon arrêtée. J'ai bien dormi. Levé à 7h10. Mary, plus vigilante que jamais n'a pas tardé à me rejoindre. Nous aimons
bien cette heure matinale, si exquisement fraîche, où nous sommes seuls sur le pont, seuls avec le fleuve merveilleux, ses berges si variées
dans leur monotonie. Le bateau, lui, était déjà en route depuis 5h. Le reis cherche evidt à rattraper le temps perdu à Assiout. - Mary fait
l'éducation de Bunker, le petit chien blanc d'Anne, si gentil : elle lui a déjà appris le roll over. - Ce qu'il y avait d'amusant hier, dans la farce de Harry, c'était de l'entendre baragouiner à tue-tête du soi-disant arabe, pendant que Saleh, sur le rivage, faisait semblant de vouloir le calmer. - Il nous a confié hier son intention d'écrire une pièce de théâtre pour démontrer l'absurdité de la prohibition. - Il y a 15 jours
aujourd'hui nous quittions Paris : que de choses depuis ! A Assiout, avant-hier, Saleh a mis à la poste une lettre de Mary à Monique et à Ninon. - Nous passons la nuit à Dichna : les hommes du village nous rendent notre visite. Après le diner, nous les trouvons assis en grappe sur le penchant de la berge. Ils me rendent tous mon salut de la main, quand je passe sur le pont. Saleh leur porte des biscuits de la part de Kate et ils les font porter par les enfants aux femmes assises un
peu plus loin dans l'ombre. Un d'eux à un fusil. C'est le chef de police. Tous les soirs nous sommes ainsi gardés, parait-il, contre tout attentat.
Et, en plus, il y a deux hommes du bord qui veillent, l'un à l'avant, l'autre, à l'arrière du bateau.