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Journal 5 Janvier ☿ 1842
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lever de la ☾ un peu avant minuit. Quand nous commencions à faire notre borkiŧa
 
lever de la ☾ un peu avant minuit. Quand nous commencions à faire notre borkiŧa
 
avec l'eau (à gauche) de Hanchamo le jour allaît poindre. nous marchames ensuite
 
avec l'eau (à gauche) de Hanchamo le jour allaît poindre. nous marchames ensuite
jusqu'au commencement de la vallée dite chaykh ara. Cette entrée est forte
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jusqu'au commencement de la vallée dite chⱥykh ara. Cette entrée est forte
 
étroite, 6 à 7 mètres environ et formée par des rochers à pic. là nous passames la
 
étroite, 6 à 7 mètres environ et formée par des rochers à pic. là nous passames la
 
journée car il s'y trouve un joli petit ruisseau comme la route que nous allions
 
journée car il s'y trouve un joli petit ruisseau comme la route que nous allions
 
parcourir était neuve je montai ma montre.  
 
parcourir était neuve je montai ma montre.  
  
vallée de chaykh Ara
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α
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==== vallée de chⱥykh Ara α ====
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A 8.h2 (2h environ après-midi) depart ; 8h.8 halte ; 9.0 départ ; 9h.5 halte
 
A 8.h2 (2h environ après-midi) depart ; 8h.8 halte ; 9.0 départ ; 9h.5 halte
toujours à pied ; 9h.7 marche ; 11h3 halte après être montés par une vallée à  
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toujours à pied ; 9h.7 marche ; 11h.3 halte après être montés par une vallée à  
pente très-forte ; 11h.4 marche ; 11h.9 halte aprês une montée très-forte et fort
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pente très-forte ; 11h.4 marche ; 11h.9 halte après une montée très-forte et fort
irrégulièrement tournante. Ici est un tout petit bassin à cote d'un petit lobby  
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irrégulièrement tournante. Ici est un tout petit bassin à cote d'un petit <u>lobby</u>
entouré de roches et ayant un peu plus de 1m sur 0.m50. L'eau est bonne mais
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entouré de roches et ayant un peu plus de 1m sur 0m.50. L'eau est bonne mais
 
peu abondante. De magnifiques touffes d'herbes pendaient au-dessus. Cette source
 
peu abondante. De magnifiques touffes d'herbes pendaient au-dessus. Cette source
a donné son nom à la route et se nomme Ara. Elle est sur la terre des Torona'.  
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a donné son nom à la route et se nomme Ara. Elle est sur la terre des Toroua'.  
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==== id et arrivée à Dögsa β ====
  
idem et arrivée à Dögsa
 
β
 
  
 
♂ 4 janvier à 0h.7 départ d'Ara ; 1h.3 après avoir toujours monté,  
 
♂ 4 janvier à 0h.7 départ d'Ara ; 1h.3 après avoir toujours monté,  
source à gauche sous deux beaux arbres nommée [réserve] souro [réserve] ; 2.h2 relevé par  
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source à gauche sous deux beaux arbres nommée [réserve] souro [réserve] ; 2h.2 relevé par  
 
219 η
 
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47° à la boussole le même pic méridional du M.r [gadaur ?] que je relevai  
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47° à la boussole le même pic méridional du M.t gⱥdⱥur que je relevai  
de àdi habib ; A 3h.3 faite d'une très-rude montée après plusieurs haltes de
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de a'di habib ; A 3h.3 faite d'une très-rude montée après plusieurs haltes de
0.5 heure en tout. Cette montagne se nomme [éthiopien] : mahföl. Le faite
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0.5 heure en tout. Cette montagne se nomme [éthiopien] : maḥföl. Le faite
 
des montagnes devant nous de l'autre coté de la vallée est plus elevé de
 
des montagnes devant nous de l'autre coté de la vallée est plus elevé de
 
0.5 degré. nous sommes sur des pierres schisteuses à peu près verticales ; 3h.4
 
0.5 degré. nous sommes sur des pierres schisteuses à peu près verticales ; 3h.4
 
descente forte ; 5h.3 lit de torrent que nous suivons en descendant ; 5h.7 halte  
 
descente forte ; 5h.3 lit de torrent que nous suivons en descendant ; 5h.7 halte  
après diverses haltes de 0.h5 en tout. La vallée est pleine de ckolckwal car
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après diverses haltes de 0h.5 en tout. La vallée est pleine de ckolckwal car
les wayra ne sont que de l'autre coté du mahföl. La partie de la
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les wayra ne sont que de l'autre coté du maḥföl. La partie de la
 
vallée où nous nous arrêtons se nomme [éthiopien] : ferka't. Il y a de l'eau  
 
vallée où nous nous arrêtons se nomme [éthiopien] : ferka't. Il y a de l'eau  
 
dans le lit du torrent dans le fond à gauche, et des éléphans vinrent y  
 
dans le lit du torrent dans le fond à gauche, et des éléphans vinrent y  
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Samhar avant d'atteindre la mer. nous suivons quelque tems sa rive
 
Samhar avant d'atteindre la mer. nous suivons quelque tems sa rive
 
droite d'abord élevée escarpée puis se confondant presque avec le lit
 
droite d'abord élevée escarpée puis se confondant presque avec le lit
de sable sec ; 10h.0 petit village Saho ; 10h.5 commencement d'un  
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de sable <u>sec</u> ; 10h.0 petit village Saho ; 10h.5 commencement d'un  
grand nombre de blocs erratiques q.q. uns de 10 à 15.m formés de ce
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grand nombre de blocs erratiques q.q. uns de 10 à 15m. formés de ce
conglomerat qui du coté de k'ayak'or sépare les schistes du grés de Tögray. 11.5 halte après une petite mais forte montée ; 11.7 départ ;  
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conglomerat qui du coté de k'ayak'or sépare les schistes du grés de  
0.h3 arrivée à Seah fief du nayb et appartenant aux Sana'dögle
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Tögray. 11.5 halte après une petite mais forte montée ; 11.7 départ ;  
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0h.3 arrivée à Seah fief du nayb et appartenant aux Sⱥna'dögle
 
et en marchant droit au Soleil couchant.
 
et en marchant droit au Soleil couchant.
  
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☿ 5 janv. partis à 1h.5 et allant droit au Soleil levant pendant
 
☿ 5 janv. partis à 1h.5 et allant droit au Soleil levant pendant
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ruines de Dögsa dont l'église seulement a été respectée.  
 
ruines de Dögsa dont l'église seulement a été respectée.  
  
pluies ethiopiennes
 
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on sait qu'en Abyssinie les pluies [étésiennes ?] tombent seulement de midi  
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on sait qu'en Abyssinie les pluies étésiennes tombent seulement de midi  
 
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à 5 ou 6 heures du soir. Dans le Samhar toutes les pluies que j'ai vues soit  
 
à 5 ou 6 heures du soir. Dans le Samhar toutes les pluies que j'ai vues soit  
d'été soit d'hiver et qui tombaient avec abondance avaient lieu la nuit à
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d'été<s>siennes</s> soit d'hiver et qui tombaient avec abondance avaient lieu la nuit à
 
environ 10h. du soir. Ceci a été remarqué par les habitans qui disent : il ne pleut
 
environ 10h. du soir. Ceci a été remarqué par les habitans qui disent : il ne pleut
 
pas quand le Soleil ou la Lune est dans sa force. Quand je partis de la côte le 1.er
 
pas quand le Soleil ou la Lune est dans sa force. Quand je partis de la côte le 1.er
 
janv. 1842 on me dit que la pluie qui était tombée assez pour remplir les torrens
 
janv. 1842 on me dit que la pluie qui était tombée assez pour remplir les torrens
d'omokoullou A'ylat, n'était pas tombée à Zoula. Quand nous fumes assez
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d'omokoullou A'ylⱥt, n'était pas tombée à Zoula. Quand nous fumes assez
 
haut sur les montagnes nous pumes voir un tapis de nuages qui paraissait
 
haut sur les montagnes nous pumes voir un tapis de nuages qui paraissait
 
flotter horizontalement sur le Samhar à une hauteur un peu inférieure
 
flotter horizontalement sur le Samhar à une hauteur un peu inférieure
à celle du Mt Goudam qui était sa limite vers le Sud. A a'di habib la différence
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à celle du Mt Gⱥdⱥm qui était sa limite vers le Sud. A a'di habib la différence
[signes ?] était de 6 grades ; celle-ci était 14 grades à Dögsa sur le daga. A a'di
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[θ - ?] était de 6 grades ; celle-ci était 14 grades à Dögsa sur le daga. A a'di
 
habib la différence du [θ ?] blanc et du [θ ?] noir était de un grade seule.t quoique
 
habib la différence du [θ ?] blanc et du [θ ?] noir était de un grade seule.t quoique
 
le ciel fût aussi serein qu'on le voie jamais dans le Samhar. Il faut donc
 
le ciel fût aussi serein qu'on le voie jamais dans le Samhar. Il faut donc
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les environs de l'horizon avaient une teinte blanche très-prononcée. Mais
 
les environs de l'horizon avaient une teinte blanche très-prononcée. Mais
 
pourquoi l'air très-sec du daga n'attire-t-il pas la vapeur surtout
 
pourquoi l'air très-sec du daga n'attire-t-il pas la vapeur surtout
puisque le vent souffle du Nord ? Au mois d'Aout 1841 il pleut souvent
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puisque le vent souffle du Nord ? Au mois d'Aout 1841 il plut souvent
 
dans le Samhar et je n'y vis pas ces bancs de brume que je crois pouvoir
 
dans le Samhar et je n'y vis pas ces bancs de brume que je crois pouvoir
 
identifier avec ceux de la côte du Perou. Je les vis souvent cependant
 
identifier avec ceux de la côte du Perou. Je les vis souvent cependant
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partis de Dögsa le ♀ 7 janvier à 2h.3 à raison de 4 milles à l'heure jusqu'à
 
partis de Dögsa le ♀ 7 janvier à 2h.3 à raison de 4 milles à l'heure jusqu'à
3h.0 a'di [éthiopien ?] : mahö mak'ho : chemin toujours tournant avec petites montées et  
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3h.0 a'di [éthiopien] : mah̤ö mak'ho : chemin toujours tournant avec petites montées et  
 
descentes : l'eglise est à Marie et nouvellement rebatie en boue rouge et pierres et
 
descentes : l'eglise est à Marie et nouvellement rebatie en boue rouge et pierres et
 
[croquis] une sorte de clocher au milieu comme à Dögsa les schistes sont verticaux
 
[croquis] une sorte de clocher au milieu comme à Dögsa les schistes sont verticaux
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à l'eau stagnante dans le lit du torrent. Ce chemin est le même que je suivis il y  
 
à l'eau stagnante dans le lit du torrent. Ce chemin est le même que je suivis il y  
 
a 3 ans avec D. Kahsay. J'écris sous un immense arbre. Cette eau se nomme [éthiopien]
 
a 3 ans avec D. Kahsay. J'écris sous un immense arbre. Cette eau se nomme [éthiopien]
may màli et c'est sous cet arbre (sagala) que se tiennent les wàlo ou assemblées
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may ma'li et c'est sous cet arbre (sⱥgⱥla) que se tiennent les wa'lo ou assemblées
generales de la province de maraŧa. 1h.1 de plus nous mena à zaa'rri. En route les
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generales de la province de wⱥraŧa. 1h.1 de plus nous mena à zⱥa'rri. En route les
schistes furent remplacés par une roche à masses fendillées et bleuatres. zaa'rri est  
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schistes furent remplacés par une roche à masses fendillées et bleuatres. zⱥa'rri est  
 
sur le grès blanc horizontal. L'esquisse donne une idée de sa situation.
 
sur le grès blanc horizontal. L'esquisse donne une idée de sa situation.

Version du 1 juin 2021 à 10:16

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Journal 5 Janvier ☿ 1842

219

du crépuscule nous manqua nous dormimes sans manger ni boire jusqu'au lever de la ☾ un peu avant minuit. Quand nous commencions à faire notre borkiŧa avec l'eau (à gauche) de Hanchamo le jour allaît poindre. nous marchames ensuite jusqu'au commencement de la vallée dite chⱥykh ara. Cette entrée est forte étroite, 6 à 7 mètres environ et formée par des rochers à pic. là nous passames la journée car il s'y trouve un joli petit ruisseau comme la route que nous allions parcourir était neuve je montai ma montre.


vallée de chⱥykh Ara α

A 8.h2 (2h environ après-midi) depart ; 8h.8 halte ; 9.0 départ ; 9h.5 halte toujours à pied ; 9h.7 marche ; 11h.3 halte après être montés par une vallée à pente très-forte ; 11h.4 marche ; 11h.9 halte après une montée très-forte et fort irrégulièrement tournante. Ici est un tout petit bassin à cote d'un petit lobby entouré de roches et ayant un peu plus de 1m sur 0m.50. L'eau est bonne mais peu abondante. De magnifiques touffes d'herbes pendaient au-dessus. Cette source a donné son nom à la route et se nomme Ara. Elle est sur la terre des Toroua'.


id et arrivée à Dögsa β

♂ 4 janvier à 0h.7 départ d'Ara ; 1h.3 après avoir toujours monté, source à gauche sous deux beaux arbres nommée [réserve] souro [réserve] ; 2h.2 relevé par 219 η 47° à la boussole le même pic méridional du M.t gⱥdⱥur que je relevai de a'di habib ; A 3h.3 faite d'une très-rude montée après plusieurs haltes de 0.5 heure en tout. Cette montagne se nomme [éthiopien] : maḥföl. Le faite des montagnes devant nous de l'autre coté de la vallée est plus elevé de 0.5 degré. nous sommes sur des pierres schisteuses à peu près verticales ; 3h.4 descente forte ; 5h.3 lit de torrent que nous suivons en descendant ; 5h.7 halte après diverses haltes de 0h.5 en tout. La vallée est pleine de ckolckwal car les wayra ne sont que de l'autre coté du maḥföl. La partie de la vallée où nous nous arrêtons se nomme [éthiopien] : ferka't. Il y a de l'eau dans le lit du torrent dans le fond à gauche, et des éléphans vinrent y troubler nos gens mais s'enfuirent à leurs cris. 8h.3 départ en montant ; 8.6 faite, puis descente jusqu'à 8h.9 puis petites montées et descentes et champs recoltés jusqu'à 9h.4 où nous atteignons dans un creux le ruisseau d'a'di finni coulant vers la droite et se perdant dans le Samhar avant d'atteindre la mer. nous suivons quelque tems sa rive droite d'abord élevée escarpée puis se confondant presque avec le lit de sable sec ; 10h.0 petit village Saho ; 10h.5 commencement d'un grand nombre de blocs erratiques q.q. uns de 10 à 15m. formés de ce conglomerat qui du coté de k'ayak'or sépare les schistes du grés de Tögray. 11.5 halte après une petite mais forte montée ; 11.7 départ ; 0h.3 arrivée à Seah fief du nayb et appartenant aux Sⱥna'dögle et en marchant droit au Soleil couchant.


idem γ

☿ 5 janv. partis à 1h.5 et allant droit au Soleil levant pendant les commencemens à travers un terrain accidenté, arrivés à 2h.7 aux ruines de Dögsa dont l'église seulement a été respectée.


pluies ethiopiennes δ

on sait qu'en Abyssinie les pluies étésiennes tombent seulement de midi 156 β à 5 ou 6 heures du soir. Dans le Samhar toutes les pluies que j'ai vues soit d'étésiennes soit d'hiver et qui tombaient avec abondance avaient lieu la nuit à environ 10h. du soir. Ceci a été remarqué par les habitans qui disent : il ne pleut pas quand le Soleil ou la Lune est dans sa force. Quand je partis de la côte le 1.er janv. 1842 on me dit que la pluie qui était tombée assez pour remplir les torrens d'omokoullou A'ylⱥt, n'était pas tombée à Zoula. Quand nous fumes assez haut sur les montagnes nous pumes voir un tapis de nuages qui paraissait flotter horizontalement sur le Samhar à une hauteur un peu inférieure à celle du Mt Gⱥdⱥm qui était sa limite vers le Sud. A a'di habib la différence [θ - ?] était de 6 grades ; celle-ci était 14 grades à Dögsa sur le daga. A a'di habib la différence du [θ ?] blanc et du [θ ?] noir était de un grade seule.t quoique le ciel fût aussi serein qu'on le voie jamais dans le Samhar. Il faut donc en conclure que la vapeur était alors dissoute dans l'air d'autant plus que les environs de l'horizon avaient une teinte blanche très-prononcée. Mais pourquoi l'air très-sec du daga n'attire-t-il pas la vapeur surtout puisque le vent souffle du Nord ? Au mois d'Aout 1841 il plut souvent dans le Samhar et je n'y vis pas ces bancs de brume que je crois pouvoir identifier avec ceux de la côte du Perou. Je les vis souvent cependant dans le mois d'Aout si sec de 1838. Il est bien à désirer qu'on explique ces époques de pluies.

partis de Dögsa le ♀ 7 janvier à 2h.3 à raison de 4 milles à l'heure jusqu'à 3h.0 a'di [éthiopien] : mah̤ö mak'ho : chemin toujours tournant avec petites montées et descentes : l'eglise est à Marie et nouvellement rebatie en boue rouge et pierres et [croquis] une sorte de clocher au milieu comme à Dögsa les schistes sont verticaux ici ; 3h.4 départ jolies plaines irrégulières au milieu des collines : on [illisible] pois chiches, dont tous mes gens volent en passant. 5.7 petit bois touffu ; 5.8 halte à l'eau stagnante dans le lit du torrent. Ce chemin est le même que je suivis il y a 3 ans avec D. Kahsay. J'écris sous un immense arbre. Cette eau se nomme [éthiopien] may ma'li et c'est sous cet arbre (sⱥgⱥla) que se tiennent les wa'lo ou assemblées generales de la province de wⱥraŧa. 1h.1 de plus nous mena à zⱥa'rri. En route les schistes furent remplacés par une roche à masses fendillées et bleuatres. zⱥa'rri est sur le grès blanc horizontal. L'esquisse donne une idée de sa situation.