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en chêne de la margelle ; 2° un fragment de la margelle en pierre représentant des feuilles de laurier imbriquées ; 3° un morceau de linteau en bois qui ressemble au cèdre supporté jadis par les 2 colonnes et auquel était attaché la poulie ; 4° trois fragments des 2 colonnes dorique du puits avec bases et chapiteaux, dont vous avez si subtilement déchiffré les graffiti; 5° des têtes d'animaux assez biens conservées ; 6° un superbe vase à une seule anse avec statuette en relief battu achevé au tour ; il y a 0,27 de diamètre à la partie la plus forte de sa panse, autant de hauteur et possède une superbe inscription faite au poinçon ; je vous en enverrai le dessin exact quoique pris à l'œil. Vous y verrez la confirmation de l'habile et affirmative détermination que vous avez donné du graffiti. Deo Mercurio ; 7° une hache en fer trempé fort bien conservée avec restes de dorures et un morceau du manche en bois ; 8° des poteries, dont une entière ; 9° les garnitures en fer de trois seaux, des douelles en chêne, un morceau de chaîne en fer de 1m40c de longueur ; 10° 6 chats à trois ou 4 branches pour retirer les seaux, deux avec leurs chainettes; 12° enfin, 5 moyens bronzes, deux représentent Domitien XVe consulat, Néron et Tibère ou Claude. Voila l'énumération des objets les plus importants. Tout ceci prouve ce me semble assez péremptoirement que ce puits était au service du temple de Mercure et me permet d'en faire la restitution. [croquis de la restitution de l'élévation du puits] Je vous autorise à donner communication de cette découverte qui me parait importante, si vous les jugez utile, car je ne pourrai tout de suite en faire la publication complète attendu que je continue l'exploration de ce vaste terrain qui, j'en suis sûr me donnera des résultats excellents ; (j'en flaire déjà un bassin et peut être une citerne) ; je vous tiendrai au courant des résultats. Pardon, cher Monsieur de vous envoyer un brouillon si informe, mais croyez toujours à mon respectueux dévouement et à ma sincère reconnaissance en N.S. Camille de la Croix Poitiers Le 10 février 1880 Monsieur Richard vient de perdre sa jeune et est dans la plus profonde désolation.