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moderne. Cogniot m'assure d'ailleurs qu'il n'y a pas une position, mais discussion. En général cependant, on y est nettement hostile à ce qu'on appelle là-bas avec horreur le "formalisme". Et il y aurait, à mon sens, beaucoup de bonnes raisons à cette antipathie, si mes camarades soviétiques ne commettaient l'erreur de ranger sous cette étiquette des produits forts différents les uns des autres. Sur ce qui est le propre de la peinture et plus généralement l'essence de l'art, je suis tout à fait convaincu qu'ils se fourrent le doigt dans l'œil jusqu'à l'épaule. Ainsi ne savent-t-ils pas encore qu'ils n'ont ni peintres ni peinture. Cette absence de peintre est à mon sens d'ailleurs une très ancienne "tradition" de la Russie, si magnifiquement riche en conteur et en musiciens...On pourrait parler [des heures durant?) sur ce thème et je veux résister à la tentation. J'ai un peu abordé ce problème dans une série d'articleque j'ai adressés à La Pensée et auxquels mon ami Maublanc a répondu