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Pas de formes, pas d'expansion, de la sauvagerie.
Que vais-je trouver dans ma tournée ? J'y vais pourtant
le cœur léger."
"Je transcris ici quelques impressions et pensées. "1er avril. A Brélès, soir. Soirée splendide, un peu fraîche. - Beau temps éternel. - Beaux cours d'eau, belles prairies. "Depuis quinze jours, que de courses ! que de choses fastidieuses, monotones ! Partout, bien-être, mais froideur. Que de légendes détruites ! O poétique Bretagne, que deviens-tu devant la réalité ! L'ignorance est notoire, les signes extérieurs exagérés. Tout cela accourt avec empressement, hommes et femmes sont à genoux, n'osant lever la tête, comme au passage de Bouddha. On n'entre pas dans le cœur de ces gens-là. Ils viennent à vous froidement, maires, conseillers de toute espèce, ils s'agenouillent sans rien dire, sans expression de figure, et ils attendent. Cela fait mal au cœur et glace. Ils ont l'air inconscients. Les hommes ont l'air de n'avoir pas d'autres passions que celle de cacher leurs impressions.
La nuit s'assombrit, Ouessant paraît et s'allume dans le lointain.
Somme toute, impression de tristesse et de désillusion".
"20 mai. Enfin, me voilà de retour. Je suis chez moi, je mangerai chez moi, je coucherai chez moi.
"Arrivé à 4 heures du soir. Pas âme qui vive à la gare, ni ailleurs. Quelle froideur ! Comme il fera bon s'enfermer chez soi ! Les derniers jours ont été semblables aux premiers, cérémonies et réceptions fastidieuses. Ici il faut compter sur l'isolement