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Une minute ne s'était pas passée que nous perçions le plafond du brouillard. Nous nous elevons rapidement et bientôt, s'offrait à nos yeux émerveillés l'un des plus beaux spectacles qui soient : la mer de nuages, ou plutôt la surface plane, du dessus du brouillard, éclairée par le soleil bas - il était 3H1/2- de l'hiver. C'était féerique. A perte de vue, une nappe d'ouate, avec des roses et des gris, à peine remuée comme par les vagues longues de l'Atlantique, par un beau jour d'été, loin des côtes. C'est une sensation de pureté qui se dégageait de ce spectacle de pureté simple et divine. Comme l'on se sent loin de la terre et de ces vicissitudes ! Je n'ai pas beaucoup lu de livres sur la matière et je crois bien que ce doit être un lieu commun. Mais je tient à le noter car c'est la sensation esthétique la plus forte que j'avais ressentie depuis bien longtemps devant un spectacle de la nature. Nous voilà bientôt faits au ronronnement