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Les superstitions du ŧila est étrange en Abyssinie Ethiopie où l'on se figure
que si l'ombre d'un homme qui a eu affaire avec une femme tombe sur un
malade qui a pris une medecine, cette medecine perdra toute sa puissance.
Ainsi si un homme qui a bu le koso s’approche de sa femme, il sera
obligé de boire le koso une seconde fois. la 1ière étant restée sans effet.
ceux qui évoquent des esprits ጋኔን፡ ሳቦች፡ የሜስቡ፡ , art à peu près perdu du reste
auj. doivent rester 40 jours d'avance sans coucher avec une femme
et ils passent ces 40 jours seuls dans une maison isolée. Cette précaution
n'est pas nécessaire pour réussir dans la divination dite አፈ፡ ሕፃን፡ (Cette
idée est si enracinée que les Abyssins voyant que dans la quarantaine
les gard gens s’écartaient de nous, crurent qu'ils craignaient notre
ombre). Mais pourvu que ni le contact réel ni le contact un peu
imaginaire de l'ombre de celui qui a eu commerce avec l'autre
sexe, n'ait pas eu lieu, il n'y a rien à craindre. on ne craint pas l'ombre
d'une femme dans ses menstrues mais bien de celle qui a eu commerce
avec un homme. le tems consécutif où l'ombre est à craindre dépend
du remède. Pour le Wḭxḭba on craint l'ombre au moins six mois et
parfois jusqu'à deux ans; ceci se traduit en ce précepte : vivez purement
pendant q.q. tems après avoir affaibli votre corps en le guérissant de
la syphilis. on explique cette superstition en disant que le diable sous ce
prétexte entre dans le corps du malade et en empêche la guérison. A cause de la semence l'enfant
non baptisé est lié ተራኝቶዋል avec le diable mais on n'en craint pas
l'ombre. le fondement de toute cette superstition est l'idée que le
commerce avec une femme est un péché [illisible] se nomme ኃቲያት።