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26 fructidor
_ J'ai reçu hier au soir le billet De mon
ami, De mon cher Emile. Vous avez Du recevoir lemien, par lequel jeréponDais à ce que vous
m'avez Dit Dis avant hier coconcernant le Suret. Vous
ne pouvez Douter, mes tendres amis, que je ne fasse
tout ce que je pourrai croirevontmalle pour
réobtenir la Satisfaction SiDona De vous voir.
J'y ai Déjà travaillé , et j'attend l'effet de ca
première Démarches. Je vous Sai bon gré D'avoir
écrit une seconde fois pour avoir Des nouvelles
De notre Camille. Vous me les tranSmettrez Dès que
vous les aurez reçues. Combien mon coeur eft occuppé
De ce cher enfant qui Setrouve éloigné De vouset De
moi, et abanDonné à Des Soins étrangers ! latelles.
bonnes mains que vous m'assuriez l'avoir laissé,il est
Sans nul Doute qu'il neSera pas comme Dans les mains
maternelles. Je vois que ces iDées vous tourmentent vous
mêmes , et j'en apprécie Davantage le Sacrifice que
vous me faites. Partagés entre lui et moi, vous frespris éprouvez la Diminution DesconSolantes que vous
prouve votre transport près Des lieux que j'habite, et
vous Semblez peut-être vous reprocher D'enlever a un
objet chéri pour Donner à un autre objet chéri , Den
preuves D'attachement que vous DiSireriez proDiguer à
tous Deux. Vous murmurez contre l'impoSSibilité De ou
pouvoir remplir ce Double Défis. Je suis Dans une
poSition qui correspond à la vôtre. Votre Seul Séjour
près De moi, inDépenDamment De l'orDre Douloureux qui
me prive De vous voir, me Souteint et me conSole.
Rien au monDe ne peut ne valoir autant que vos
Soins, vos nouvelles De tous les jours et la certituDe que
vous n'etes Séparés De moi que par un petit eSpoir