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en travers passe pour être le sac de son que les tailleurs s'efforcent, toujours en vain, de charger sur leurs épaules réunies. L'intérieur de l'église, sombre, à cause des fenêtres bouchées, est d'un délabrement à la fois très triste et très monumental. C'est l'aspect d'une belle chose déchu. Aux jointures des nervures des voûtes se voient des écussons, l'un très apparent encore, une croix rouge sur fond blanc, l'écusson des Templiers, j'imagine, dont un couvent, paraît-il, attenait à cette chapelle. Notre guide, un forgeron de l'endroit, nous raconte à ce propos des histoires de portes faisant communiquer l'église avec le couvent qui renfermait selon lui des religieux et des religieuses, pêle-mêle, vivant en commun, invisibles à la foule. Il est probable que cette Notre-Dame de Tronoan a été primitivement un oratoire de Saint Maudy, le grand patron vénéré des côtes bretonnes. Le saint avait ici en effet son autel spécial et sa grande réputation de guérisseur. La statue a été enlevée à la vénération des fidèles par des artistes peu scrupuleux (on parle de Guillou ou de Deyrolle). On continue néanmoins à venir vers sa place vide, et la terre est creusée près de l'autel où fut naguère la statue. Selon notre guide, on prend une poignée de terre, on va la délayer avec l'eau de la fontaine, située à peu de distance dans un pré, près de Lanvéanël (Lan-Guenaël ?). On applique