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Poitiers le 1er Avril 1907. Mon cher Monsieur, Je viens de recevoir votre petit mot du 30 dernier et m'empresse d'y répondre. Mais auparavant laissez-moi vous dire que si je ne vous ai pas accusé réception de celui du 4, j'étais souffrant. Vous me demandez cher Monsieur, si j'ai reçu tous les documents nécessaires à l'article que vous m'aviez exprimé le désir de faire au sujet de votre théâtre et si je me propose d'y donner suite. J'ai en effet en main depuis Février 1906 des documents historiques extrêmement complets et fort bien redigés qui se rapportent à votre intéressante localité et à son important théâtre ; si j'écris l'article demandé je n'en utiliserai que quelques uns et laisserai le soin de se servir de son ensemble au savant qui a pris la peine de les recueillir. Si je n'ai pas encore pris la plume pour faire cet article c'est que le choix des parcelles de terrain où se trouve le théâtre n'est pas complet. Voici du reste, ce que j'avais l'honneur d'écrire à ce sujet à notre excellent ami Monsieur Rollinat à la date du 13 Juillet 1906 : « parmi les pièces que vous avez eu la bonté de me communiquer se trouve le relevé de parcelles de terrain situées dans le clos des Douces qui contiennent les murs de l'ancien théâtre. Ces emprises sont incomplètes, attendu que le notaire n'a pas prévu qu'une partie du mur semi-circulaire extérieur de l'édifice n'est pas compris sur son projet d'acquisition et qu'elle demeurerait propriété des voisins, ce qui serait vraiment intolérable si l'on donnait suite au déblaiement général. Il faudrait donc que le notaire comprenne dans les parcelles la bande de terrain qui touche les Nos 757, 758, 756 et que j'ai désigné au crayon bleu sur le décalque du plan. Ces terrains contiennent le mur de pourtour qu'on ne peut laisser mitoyen attendu que son dégagement plus que complet sera indispensable pour l'entier et le définitif dégagement